Les femmes se peinent, même de nos jours, à se faire accepter au sein de l’organisation où elles opèrent. Que ce soit aux Etats Unies, en Europe, en Afrique ou en Asie, elles sont souvent confrontées à de nombreux défis sexistes.
L’Asie a généralement des idées prédéfinies de ce qu’est la réussite académique, personnelle et sociale. Le statut académique l’emporte souvent sur le reste. Les mœurs changent, certes, mais cela a grandement pousser les mères et pères de familles à scolariser leurs filles et fils afin qu’elles ou ils puissent avoir une qualité de vie meilleure.
Loupe sur l’Inde, où, les idées reçues peuvent tarder à évoluer, comme partout ailleurs en Asie. Le changement se fait cependant ressentir ; les femmes qui sont en train de réussir aujourd’hui sont des exemples de courage et de persévérance, car elles ont débuté à une époque où cela n’était pas facile pour elles de percer.
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Découvrons ensemble quelques femmes indiennes dans le domaine de la science qui ont persévéré sur le parcours de l’excellence.
Portrait de femmes indiennes scientifiques
La femme qui construit des missiles
Tessy Thomas, connue sous le nom de «La femme missile de l’Inde», est la Directrice Générale des Systèmes Aéronautiques et l’ancienne Directrice de projet pour le missile Agni-IV au sein de l’Organisation de Recherche et de Développement pour la Défense (DRDO). Elle est la première femme scientifique à diriger un projet de missile en Inde. Cette femme de 56 ans est titulaire d’un doctorat en guidage de missiles et travaille dans ce domaine depuis plus de trois décennies. Elle a contribué au guidage, à la simulation de trajectoire et à la conception de missions au DRDO. Elle a conçu le schéma de guidage pour les systèmes de missiles à longue portée, qui est utilisé dans tous les missiles Agni. Elle a reçu le prix Agni de l’autonomie en 2001. Elle est récipiendaire de plusieurs bourses et doctorats honorifiques.
Et la femme qui construit des fusée
En tant que Directrice de mission pour le projet Chandrayaan-2, Ritu Karidhal fut honoré pour son rôle dans la direction de l’un des projets lunaires les plus ambitieux de l’Inde. Elle était responsable de l’exécution du système d’autonomie de l’engin, qui exploitait indépendamment les fonctions du satellite dans l’espace et répondait de manière appropriée aux dysfonctionnements. Surnommée la « femme-fusée de l’Inde », Ritu a rejoint l’ISRO en 2007 et a également été adjoint au directeur des opérations de la mission indienne de Mars, Mangalyaan. Ingénieure en aérospatiale, elle est née et a grandi à Lucknow dans une famille de la classe moyenne. Elle est titulaire d’une licence en physique de l’Université de Lucknow et d’une maîtrise en génie aérospatial de l’Indian Institute of Science.
Télédétection Satellitaire
Muthayya Vanitha est la directrice de projet de Chandrayaan-2. Elle est la première femme à diriger la mission interplanétaire à l’ISRO. Elle a été promue du statut d’associée à celui de directrice de projet. Elle est originaire de Chennai et est titulaire d’un diplôme en système électronique de l’université d’ingénierie de Guindy. Elle travaille à l’ISRO depuis plus de trois décennies. Elle a débuté en tant qu’ingénieur junior dans les tests et le développement de matériel et a gravi les échelons régulièrement. Elle a occupé plusieurs postes tels que la direction des divisions Télémétrie et Télécommande au sein du Groupe des systèmes numériques du Centre satellitaire ISRO, et a été directrice adjointe de projet pour plusieurs satellites, dont Cartosat-1, Oceansat-2 et Megha-Tropiques. Auparavant, elle a également géré les opérations de données pour les satellites de télédétection. En 2006, elle a reçu le prix de la meilleure femme scientifique.
L’immunologie humaine n’a pas de secrets pour elle
Gagandeep Kang, virologue et scientifique, est connue pour ses recherches interdisciplinaires sur la transmission, le développement et la prévention des infections entériques et de leurs séquelles chez les enfants en Inde. Elle a été élue membre de la Royal Society (FRS), la première femme scientifique indienne à recevoir cet honneur. La FRS est la plus ancienne institution scientifique au monde et se consacre à la promotion de l’excellence scientifique. Gagandeep est la directrice exécutive du Translational Health Science and Technology Institute (THSTI), Faridabad, et est la présidente du groupe consultatif technique de vaccination de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Asie du Sud-Est. Pour développer des approches pratiques pour soutenir la santé publique, elle a également construit des réseaux nationaux de surveillance des rotavirus et de la typhoïde, créé des laboratoires pour soutenir les essais de vaccins et mené des essais cliniques de phase un à trois sur les vaccins, une approche globale qui a soutenu deux vaccins préqualifiés par l’OMS, fabriqués par deux sociétés indiennes. Elle étudie également les relations complexes entre l’infection, la fonction intestinale et le développement physique et cognitif, et cherche à renforcer la recherche en immunologie humaine en Inde.
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La femme en Antarctique
La « femme polaire de l’ISRO », Mangala Mani, est la première femme scientifique de l’ISRO à passer plus d’un an dans le paysage glacé de l’Antarctique. La femme de 56 ans n’avait jamais connu de chutes de neige avant d’être sélectionnée pour la mission. En novembre 2016, elle faisait partie de l’équipe de 23 membres qui a participé à une expédition à Bharati, la station de recherche indienne en Antarctique. Elle a passé 403 jours sur le continent le plus méridional à exploiter et à entretenir la station au sol de l’ISRO. Elle sera bientôt présentée dans une série de la BBC sur les femmes et la science. Dans un article de journal, elle a déclaré : « Les femmes s’aventurent dans tous les domaines. Les femmes doivent simplement être disposées, prêtes et saisir une opportunité quand elle se présente. Avec l’explosion des connaissances, le ciel n’est pas la limite, il y a bien plus au-delà.
La femme entrepreneure derrière Drawbridge
La technologie de Kamakshi Sivaramakrishnan fait partie de la mission New Horizon de la NASA, qui sonde Pluton. C’est la mission spatiale la plus éloignée de la NASA. Elle est responsable de la construction de l’algorithme et de la puce qui sont chargés d’apporter des informations de Pluton, dont l’existence en tant que planète était remise en question. La puce à bord du vaisseau spatial recueille les signaux et les renvoie à la station spatiale qui se trouve à trois milliards de kilomètres. Après avoir obtenu son diplôme de premier cycle à Mumbai, Kamakshi a étudié la théorie de l’information à Stanford. Plus tard, elle a exploré l’idée de la pile d’apprentissage automatique en tant que scientifique principale chez AdMob, après quoi elle a commencé des recherches dans lesquelles sa technologie l’a amenée à travailler en étroite collaboration avec le cosmos. Maintenant, elle est revenue à la pile d’apprentissage et a créé sa propre technologie ingénieuse, sous la forme de Drawbridge – qui est devenue l’une des entreprises dirigées par des femmes à la croissance la plus rapide aux États-Unis. Basée à San Mateo, en Californie, elle a développé un algorithme complexe pour être plus intuitif sur la façon dont les utilisateurs interagissent avec les publicités en ligne, ainsi que sur différentes interfaces – smartphones, tablettes, ordinateurs portables, etc.
Kala Azar: la biologie cellulaire au secours
Chandrima est biologiste et la toute première femme présidente de l’Indian National Science Academy (INSA). Elle a pris ses fonctions le 1er janvier 2020. En 85 ans d’existence, l’Académie n’a jamais eu de femme présidente jusqu’à ce qu’elle prenne la relève. Chandrimawas a été élue pour la première fois à l’INSA en 2008 et en a été vice-présidente entre 2016 et 2018. Elle se spécialise en biologie cellulaire et a mené des recherches approfondies sur le parasite « Leishmania » qui cause le Kala Azar. Elle est également l’auteur de plus de 80 articles de recherche. Elle a reçu de nombreux prix comme celui du Shakuntala Amirchand de l’ICMR (1992), et le Prix Spécial des 50 ans de la découverte de la double hélice de l’ADN (2003) pour « contributions significatives à la compréhension de processus de mort cellulaire dans différents modèles d’organismes ». Ses collègues hommes l’ignoraient, à ses débuts en tant que scientifique, et ne voulaient même pas lui serrer la main. Cela l’a motivée à continuer quoi qu’il arrive et à s’imposer comme une femme qui réussit.
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